Le VPH est extrêmement contagieux. Il se propage dans la région génitale par contact peau contre peau (pénétration non nécessaire), ou pendant les relations sexuelles génitales, anales ou orales. Le VPH peut infecter les hommes aussi bien que les femmes. Près de 75 % des Canadiens actifs sexuellement contracteront au moins une infection par le VPH au cours de leur vie. Les taux les plus élevés d’infection par le VPH sont enregistrés chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans.
Il existe plus de 200 types différents de VPH, et une quarantaine d’entre eux infectent les voies génitales. Plusieurs souches à faible risque du VPH disparaissent tout simplement d’elles‑mêmes. Vous pourriez même ignorer que vous en êtes infecté. Cependant, les souches à faible risque 6 et 11 peuvent entraîner l’apparition de verrues dans la zone génitale, et au moins 15 sources à risque élevé du VPH peuvent causer le cancer.
Chez les femmes, le VPH est lié au cancer du col de l’utérus, de la vulve et du vagin; chez les hommes, il est responsable du cancer du pénis. Chez les femmes comme chez les hommes, ce virus engendre le cancer de l’anus, de la bouche et de la gorge.
Toute personne active sexuellement risque de contracter le VPH. Bien souvent, ce virus n’est accompagné d’aucun signe ni symptôme. Vous ou votre partenaire n’avez donc aucun moyen de déterminer si vous en êtes infectés.
Les verrues génitales constituent souvent le seul signe visible d’infection par le VPH. Ces petites excroissances peuvent apparaître sur les organes sexuels ou à l’intérieur de ceux‑ci plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années après un contact sexuel. Le plus souvent, le VPH se résorbe complètement, mais parfois, ce virus demeure dissimulé dans l’organisme et se réactive plus tard, pour causer des verrues génitales. Les souches 6 et 11 du VPH sont toutes deux responsables de 90 % des cas de verrues génitales.
Le cancer du col utérin, ou cancer du col de l’utérus est presque exclusivement causé par le VPH. Chaque année au Canada, près de 1 350 femmes reçoivent un diagnostic de ce type de cancer et 410 femmes en décèdent. Dans le monde entier, les souches 16, 18, 31 et 45 correspondent aux quatre souches de VPH les plus couramment associées au cancer du col utérin.
Le cancer anal, ou cancer de l’anus est rare, mais en progression. La souche 16 du VPH est la plus fréquemment liée au cancer anal.
Le cancer pénien, ou cancer du pénis est un type de cancer plus rare. Il représente moins de 1 % des cancers affectant les hommes. En général, le cancer pénien touche le gland ou le prépuce, plutôt que la base du pénis. Les souches 16 et 18 correspondent aux deux souches de VPH les plus couramment associées au cancer pénien.
Le cancer de la tête et du cou, également désigné par l’expression « cancer de la bouche et de la gorge », englobe le cancer de la cavité buccale ainsi que les cancers du nez, des sinus, des glandes salivaires, de la gorge, du larynx et des ganglions du cou. Le nombre de cancers oropharyngés causés par le VPH est à la hausse. Ces cancers découlent de la propagation du VPH par la pratique du sexe oral avec des personnes infectées par ce virus. La souche 16 constitue la souche de VPH la plus fréquemment liée au cancer de la tête et du cou.
Les cancers vulvaires et vaginaux sont des types de cancer plus rares. Ils représentent environ 3 % de tous les cancers gynécologiques, mais le nombre de femmes qui en souffrent augmente. Il existe deux types de cancer de la vulve. Le premier est associé à l’infection par le VPH et a tendance à se manifester chez les jeunes femmes. Le second est lié aux dermatoses vulvaires, ou affections cutanées de la vulve, et se manifeste davantage chez les femmes plus âgées. Les souches 16 et 18 correspondent aux deux souches de VPH les plus couramment associées aux cancers vulvaires et vaginaux.